Week-end de lancement
Le week-end des 16 et 17 novembre 2024, l’Assemblée Citoyenne a débuté à l’Université de Zurich. Une centaine de membres tirés au sort de toute la Suisse se sont réunis pour faire connaissance, explorer le thème des coûts de la santé et poser les bases de leur travail commun
Jour 1 : Faire connaissance et introduction au thème
Avant 9 heures, les premiers membres sont arrivés à l’Université de Zurich. À la réception, ils ont reçu leur badge nominatif ainsi qu’un bloc-notes et un stylo. Équipés et pleins d’enthousiasme, mais certainement aussi un peu nerveux, ils ont gravi pour la première fois les escaliers menant à l’aula. Là, ils se sont restaurés avec un café et un croissant et ont pris place dans la salle, munis d’écouteurs pour la traduction.
Daniel Kübler, professeur à l’Université de Zurich, a ouvert la journée en déclarant : « Avec ce projet, nous souhaitons tester une nouvelle forme de démocratie. » Il s’agissait de rassembler des personnes issues de différents horizons, de briser les chambres d’écho et de découvrir d’autres perspectives. Son co-initiateur, le professeur Nenad Stojanović de l’Université de Genève, a ajouté : « Le projet ne poursuit aucun agenda politique. Le thème de “l’augmentation des coûts de la santé” a été choisi dans le cadre d’un large processus, car il nous concerne toutes et tous et doit redynamiser un débat figé. »
L’équipe de modération d’Interface a ensuite présenté un aperçu du déroulement de l’Assemblée Citoyenne et lancé les premières interactions : les membres se sont positionnés dans la salle selon leur groupe d’âge et leur lieu de résidence ou se sont retrouvés autour d’activités typiques du samedi, comme « encore au lit » ou « en train de faire du sport ».
Chantal Grandchamp d’Unisanté a ensuite introduit le système de santé suisse et présenté les principaux défis : ressources limitées, pression sur le principe de solidarité et augmentation des coûts. Andreas Balthasar d’Interface a approfondi le thème des coûts de la santé et expliqué le fonctionnement du système de santé suisse ainsi que les domaines thématiques : assurance de base, hôpitaux, coordination des soins, expansion des volumes ainsi que promotion de la santé et prévention. Norma Widmer-Hueber, membre originaire des Grisons, s’est dite impressionnée : « Avec des mots simples et clairs, on nous a montré quels sont les véritables facteurs de coûts. La population n’en est jamais informée de manière aussi évidente. Pourquoi est-ce toujours présenté de façon inutilement compliquée ? ».
L’après-midi, les membres ont exploré de manière interactive, sur un « place de marché », les cinq thèmes prioritaires (Posters). Des spécialistes étaient présents aux stands pour répondre aux questions et discuter, ce qui a favorisé des échanges nourris. La première journée s’est terminée par un dîner commun à la cafétéria de l’Université de Zurich – riche en pistes de réflexion et empreint d’impatience pour les discussions à venir.
Jour 2 : Discussion et mise au point
Le dimanche a été consacré au choix du thème principal. Après une réflexion sur les enseignements de la veille, Andri Heimann du Centre d’études sur la démocratie d’Aarau a apporté un éclairage sur les conflits d’objectifs dans la politique de santé.
Ensemble, les membres ont élaboré les bases du vote, au terme duquel la majorité a opté pour la « promotion de la santé et la prévention », devant l’option arrivée en deuxième position, « coordination des soins ». « Il est temps de ne pas seulement traiter les maladies, mais d’orienter davantage notre système de santé vers la prévention et la promotion », a déclaré à juste titre Baptiste Favre, membre originaire du Valais. Il s’agit d’exploiter les potentiels inexploités et de cibler les causes afin de réduire les coûts de manière préventive. Après le choix du thème, les membres se sont réunis pour la première fois en groupes régionaux afin de faire connaissance et d’approfondir le thème principal retenu.
Un début réussi
Le week-end de lancement a marqué le coup d’envoi d’un projet qui intègre activement la diversité des perspectives de la population dans la discussion sur la politique de santé. Les membres se sont montrés engagés et motivés à élaborer, dans les mois à venir, des solutions viables dans le domaine des coûts de la santé.
L’énergie et la curiosité qui ont marqué le week-end laissent présager des prochaines étapes passionnantes et constructives. Les groupes régionaux poursuivent désormais leur travail en ligne, avant que l’Assemblée Citoyenne ne se réunisse à nouveau à Neuchâtel à la mi-février pour le week-end de discussion.
Bienvenue des co-initiateurs (Daniel Kübler, Université de Zurich & Nenad Stojanović, Université de Genève)
Introduction au système de santé suisse (Chantal Grandchamp, Unisanté)
En quoi consistent les coûts de la santé ? (Andreas Balthasar, Interface)
Conflits d’objectifs dans la politique de santé (Andri Heimann, Centre d’études sur la démocratie d’Aarau)
Personnes présentes au week-end de lancement
Interventions de:
- Prof. Dr Daniel Kübler, Université de Zurich
- Prof. Dr Nenad Stojanović, Université de Genève
- Chantal Grandchamp, Unisanté
- Andreas Balthasar, Interface Politikstudien Forschung Beratung AG
- Andri Heimann, Centre d’études sur la démocratie d’Aarau
Spécialistes (pour questions et discussions avec les membres):
- Andreas Balthasar (Professeur de politique de la santé, Université de Lucerne & Interface)
- Carlo de Pietro (Professeur de politique de la santé, Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana SUPSI)
- Chantal Grandchamp (Économiste de la santé, Unisanté & Université de Lucerne)
- Christian von Plessen (Médecin & Professeur de politique de la santé, Unisanté)
- David Weisstanner (Professeur assistant de politique de la santé et sociale, Université de Lucerne)
- Francesca Bosisio (Professeure & Responsable du groupe de compétences en gestion du système de santé, Haute École d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud HEIG-VD)
- Marc Höglinger (Professeur et responsable de la recherche sur les soins, Haute école zurichoise des sciences appliquées ZHAW)
- Monika Rüegg (Cheffe de section, Office fédéral de la santé publique OFSP)
- Stefan Felder (Professeur d’économie de la santé, Université de Bâle)
- Valérie d’Acremont (Professeure de santé globale, Unisanté)
Une équipe de projet du Centre d’études sur la démocratie d’Aarau s’occupe de l’organisation et de la mise en œuvre de l’Assemblée Citoyenne 2025.
La conception du processus et la modération de l’Assemblée Citoyenne 2025 sont assurées par une équipe expérimentée d’Interface Politikstudien Forschung Beratung AG.